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 Prologue- Entretien avec un vampire (lol)

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Meredith Lockhart
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Meredith Lockhart


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MessageSujet: Prologue- Entretien avec un vampire (lol)   Prologue- Entretien avec un vampire (lol) Icon_minitimeMer 16 Mai - 13:39

Entretien avec un Vampire



[ Ce qui suis est une courte hsitoire roleplay mettant en scene un Vampire décrivant sa vision du monde et du Requiem. Il n'est pas obligatoire de le lire mais c'est fortement recommandé, pour mieux cerner l'ambiance de Vampire : Le Requiem ]


Ca te dit quelque chose ce terme : Vampire ?

Peut être penses tu au roman de Bram Stocker, Dracula, ou aux films de vampires avec Bela Lugosi.

Bela Lugosi est mort, et moi aussi. Mais tandis que les restes de Bela pourrissent quelque part dans un cercueil de sapin, j’ai le privilège de déguster mon verre, assis ici au balcon, en te contemplant. Reprends moi si je suis présomptueux, mais je pense avoir fait une meilleure affaire nan ?

Je peux voir que tu ne comprends pas. Bien sûr que non. Nous vivons une époque cynique, rationnelle, et tu ne vas pas croire que je suis mort simplement parce ce que je l’affirme. Hum, cela aurait été différent il y a quelques siècles. De fait, ce fut très différent la dernière fois que j’ai eu cette conversation avec quequ’un. Mais aujourd’hui, nous sommes dans l’ère des faits. Et les faits veulent que les cadavres ne bougent pas, ne marchent pas, ne parlent pas. J’en suis terriblement navré, ma chère, mais j’ai une surprise pour toi : ce cadavre ci le fait.

Assieds toi. J’insiste, mets toi à l’aise. Sers toi quelque chose à boire. De préférence la bouteille de vin à gauche : celle de droite à un goût…particulier. C’est une longue nuit qui s’annonce, et tu vas avoir besoin d’un verre ou deux. Après tout, je vais dans les prochaines heures t’expliquer, avec des détails précis, pourquoi tout ce que tu crois savoir sur la vie et la mort est faux. En d’autres termes, tu n’as pas la moindre idée de la façon dont fonctionne réellement le monde, et je vais t’ouvrir les yeux.

Mais je crains, ma chère, que tu n’apprécies pas ce que tu vas voir…

Ce que je suis


Avant d’aller plus loin, permets-moi de te dire que je vais t’offrir une occasion unique. Mes semblables ne parlent pas d’eux aux tiens. Pas de nos jours, et pour ainsi dire jamais. Nous avons passé 5 siècles à tendre un rideau, que nous appelons la Mascarade, pour vous cacher la véritable scène. Le but est fort simple : nous, les Vampires, ne voulons pas que vous, les mortels, sachiez que nous sommes là. Pour la même raison que le loup ne veut pas que les moutons soient alertés de sa présence. Cela rend les choses tellement plus faciles.
Ainsi, par exemple, bien que nous possédions vraiment des canines acérées dont nous ont affublés les films et les romans d’horreur, vous autres mortels ne les voyez jamais, à moins que nous en ayons décidé autrement.

Comme maintenant.


Tu as l’air pâle, ma chère. Il ne faudrait pas que tu t’évanouisses si nous devons poursuivre cette conversation. Alors permets-moi d’être livide pour nous deux. Je dois cependant admettre être déçu que tu sois aussi perturbé par le fait que je sois un Vampire. Prends un instant et remets toi, si possible. Pour dire vrai, je crains que les plus grands chocs soient encore à venir.

S’il te plaît, ne perds pas de temps à chercher une explication rationnelle, scientifique, il n’y en a pas. Je suis simplement ce que je suis. Ce que beaucoup, beaucoup d’entre nous sont ; bien trop d’une certaine façon.

Par l’enfer, serais tu aussi stupide ? Rassieds-toi. J’ai dit assis ! Regarde maintenant. Inutile de hurler. Des voisins discrets sont une bénédiction pour ceux de ma condition. Leur capacité d’ignorer tout ce qui ne se passe pas sous leurs yeux est très victorienne.
Bon tu as finalement ta preuve. Me crois-tu à présent ? Oui, il s’agit bien de sang dans l’autre flacon. Servi froid, il perd beaucoup de sa saveur. Tu pourrais y goûter mais je te le déconseille fortement. Tu n’es pas prête à apprécier une telle chose, pas pour le moment.

Ne cherche pas à deviner mes intentions, ma chère. Si je devais agir comme le veulent vos précieux clichés, tu serais morte. Je suis un prédateur après tout, et toi et ton espèce êtes mes proies.

Mon Requiem


Mais il est vrai que la politesse impose le respect. Je vais donc te raconter mon histoire. Je suis un Vampire, amené en cette condition en l’an de grâce 1796 par une personne qui m’a été présenté comme étant une « Dame de la nuit ». Le gentilhomme qui nous a présenté – j’appris plus tard qu’il était l’un de ses servants – avait un certain sens de l’humour. Mais je m’égare. Oui, je bois du sang, humain généralement. Sans la force qu’il procure, je deviendrais aussi faible et famélique qu’un gamin du tiers monde.

Il me permet aussi de vivre éternellement. Oui éternellement. A moins d’être détruits – et détruire un Damné n’est pas chose aisée, crois moi – nous autres vampires sommes aussi immortels que le prétendent les légendes. Seul le Soleil et les émotions qu’il engendre nous restent à tout jamais interdits. Nous, les membres de la Famille, pouvons boire durant des innombrables nuits, nous pouvons rester inchangés tandis que tous ce que nous connaissons tombe en poussière, est remplacé par une nouvelle génération, qui disparaît à son tour, et ainsi de suite…

Encore une fois je m’égare. Le sang, oui, le sang. Je pourrais me contenter de sang animal, les plus jeunes d’entre nous le peuvent, mais un tel régime est désagréable. Sans saveur. Non, nous voulons tous nous nourrir des meilleurs crus, sans quoi il nous reste en permanence un goût de cendre dans la bouche. Je dois ajouter que la soif n’arrange rien, un vampire qui reste affamé trop longtemps risque de faire preuve d’un regrettable manque de sang froid – si j’ose dire.

Il y a d’autres signes physiologiques de ma condition, rapportés par les légendes. Mon cœur ne bat pas ; ma seule volonté suffit à faire couler le sang dans mes veines. Mes organes internes, par tous les aspects, sont depuis longtemps devenus poussières. Mais cela n’alarmerait pas un médecin légiste, car mon corps deviendrait poussière si j’étais véritablement tué. De même ; je n’ai pas à me soucier de détail comme ma respiration, le froid extrême ou les canicules nocturnes. Ma peau est froide, sauf si je contrains à la réchauffer.

Le faire est un effort, et une dépense de sang précieux. Les nourritures ordinaires sont une abomination pour moi, et elles ne restent pas plus de quelques secondes dans mon estomac. Même avec l’éternité devant moi, ma chère, j’ai bien mieux à faire qu’à passer mon temps dans les toilettes à cracher des cendres.

En terme clair, je ne suis plus humain. Je suis simplement un cadavre buveur de sang ambulant, indiscernable parmi tous les corps d’une morgue jusqu’à ce que je bouge. En société, et devant toi, je sauve les apparences en réchauffant ma chair et en me forçant à cligner des yeux, tout en mimant une respiration.

Tu peux m’être reconnaissant très chère. Avoir cette apparence fraîche et rose me coûte très cher, bien plus que tu ne l’imagines.

Mais revenons à l’ingestion de sang, l’acte fondateur de tout Requiem. Oui Requiem. C’est un mot poétique que nous aimons utiliser pour designer la non vie, et qui nous viens de l’ancienne Rome Impérial. Mais nous en reparlerons plus tard si tu veux bien. Boire du sang est une absolue nécessité, bien qu’il soit possible de laisser sa proie en vie. Tout ce que cela demande est un petit peu de contrôle de soi et l’effort de refermer la plaie.

Et non, le cou n’est pas notre seul cible. Tu peux barrer un autre cliché de ta liste. Le problème, c’est que laisser une proie en vie est un danger. Elle pourrait avertir le reste du Bétail, à moins de disposer de certains dons qui permettent de manipuler son esprit et d’effacer sa mémoire. De tels accrocs à la Mascarade ne sont pas bien vus par les pouvoirs en place. Souvent, il est bien plus simple de tuer.

La Vitae


Le point crucial à retenir est que boire le sang ne me permet pas uniquement de perdurer : il procure aussi des sensations uniques. A quoi cela ressemble ? Ma chère, les mots sont impuissants à le décrire. Imagine toi buvant le vin le plus fin, accompagné de l’orgasme amoureux le plus torride que tu ais jamais eus. Ajoutes-y la décharge ressentie par une bouffée d’opium, et tu commences à entrevoir vaguement ce que l’on ressent en buvant du sang. Vos drogués modernes mentent, trichent, tuent pour leurs petits tickets de Paradis. Mon ticket à moi est bien mieux, et me rends en plus immortel. Sais tu ce que je pourrais te faire pour pouvoir assouvir cette soif ? Ne fais pas de supposition, la vérité est bien pire. Et encore, je me considère comme un gentilhomme parmi les miens.

Imagine un peu ceux de ma race qui ne sont pas aussi aimables. Ils peuvent commettre des actes que je ne veux même pas entrevoir.

Et toi, pauvre petite mortelle, tu es là, apprenant combien est fragile toute ton existence.

Tu commences à avoir peur ?
Tu devrais.


Tu as aimé le mot Requiem ? Nous en utilisons d’autres, tout aussi poétique. Ainsi le sang est tellement vital pour nous que nous le nommons parfois Vitae. C’est par le sang que nous existons, et par le sang que nous devenons ce que nous sommes. On ingurgite généralement sa première gorgée de sang quand on devient Vampire, un membre de la Famille, comme on dit. Le processus est nommé Etreinte – que de romantisme pour un acte meurtrier nan ? – et est composé de deux phases distinctes très délicates.

La première est simple : tu dois vider la victime de son sang, jusqu’à la dernière goutte. Ensuite, le vampire « parent » - le terme technique est « Sire » pour être précis, ou « Dame » pour une vampire – rend un peu de son trésor mal acquis. Il se déchire la lèvre, ou le poignet, ou quoi que ce soit d’autres, et fait couler sa précieuse Vitae entre les lèvres de sa victime – son futur « infant ». Si le mortel ne réussi pas à résister au processus – très peu y parvienne crois moi – alors la Vitae sanglante emplis le corps de la victime et le ramène à la vie. Elle est devenue un Vampire.

Cela semble simple non ? Mais la vérité est plus complexe, comme toujours. Ma propre Etreinte a ressemblé à ce concentré de romantisme exacerbé que ton époque attribue actuellement à la mienne. M’en souvenir m’émeut encore. Tous les ingrédients du romantisme étaient là : un lit ample éclairé par de sublimes bougies parfumés, des verres de vins délicieux à moitié bus, la poitrine généreuse de la Dame qui s’offrait à moi, serré dans son corset.

J’ai cru quitter la fête pour les pages d’un roman. Nous basculâmes dans le lit et, au plus fort de la passion, elle plongea ses crocs dans mon cou. Partagé par le plaisir du moment et de son Baiser – car pour un mortel c’est aussi un sentiment délicieux, au point d’en rendre certains dépendants – j’étais heureux de mourir. Je repensais rapidement à ma mère, qui avait finalement raison en disant que les femmes faciles seraient ma perte, je me souviens même en avoir ri alors que ma compagne buvait ma vie.

Mon esprit sombra alors dans les Ténèbres. J’aurais du mourir, aller au Paradis ou en Enfer, voir ma conscience disparaître ou me réincarner. Quelque chose comme ça. Mais la Vampire se coupa au niveau d’un sein et fit couler la précieuse Vitae dans ma gorge. Son sang me brûlait mes lèvres et tout mon corps ; je voulais vivre. La douleur causée par le sang était la preuve que j’étais vivant. Je me réveillais quelques instants après, auprès de ma meurtrière, est emplis d’une soif affligeante que je ne connaissais pas. Heureusement elle fut assez attentionnée pour prévoir ma transformation : elle avait séduit mon cousin avant de m’enlever, et l’avait enfermé dans une petite pièce voisine, tel une ménager garnissant son garde manger. Tandis que je sentais mon corps mourir, cellule après cellule, lui gisait là, inconscient, attendant ma faim.

Ah oui, la soif de la création. Ces quelques gouttes de sang que le Sire utilise pour accomplir l’Etreinte ont une signification plus mystique que nutritive. Elles sont largement insuffisantes pour satisfaire la soif d’un vampire nouveau né. Un jeune vampire doit espérer que son créateur a préparé quelques bouteilles ou –mieux encore – quelques corps pour qu’il puisse se nourri après sa métamorphose. J’ai déjà été le témoin d’un nouveau membre de la Famille victime de cette soif incontrôlable et se précipitait sur quiconque se trouvait sur son chemin. La première fois que tu ressens cette soif, tu ferais n’importe quoi pour la satisfaire. Tu tuerais ton époux, tes enfants, tes amis et tu serais heureux de le faire.

Du moins tant que dure la folie.

C’est là que les choses se compliquent pour nous. Parce que, quel que soit la durée de la frénésie - qu’elle soit causé par la peur, la colère, la douleur ou la soif – tu finis toujours par reprendre le dessus et redevenir toi-même. Et alors tu dois faire face aux conséquences des actes perpétrés par l’animal qui contrôlait ton corps. Et la première frénésie n’est jamais la dernière. Certains pensent que l’âge permet de mieux se contrôler. D’autres pensent que c’est tout le contraire…
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Meredith Lockhart
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MessageSujet: Re: Prologue- Entretien avec un vampire (lol)   Prologue- Entretien avec un vampire (lol) Icon_minitimeMer 16 Mai - 13:40

La Bête


Le coté animal, bestial, d’un vampire est appelé la Bête, dans ce qui est, je suppose une tentative de diabolisation par dissociation. Hélas donner à cette force meurtrière en nous un nom différent n’est pas suffisant pour la dompter. Lorsqu’un vampire survit assez longtemps, il est contraint, par sa nature, d’accomplir quelques actes ignobles. Et finalement il s’habitue à accomplir ces atrocités, et en perpétue d’autres, pire, et tout ce qui restait d’humain en lui disparaît.

Ta conscience s’éteint, et est remplacé par ce que nous nommons la « Bête ». Et une fois que a dernière parcelle d’Humanité s’éteint – quand tu as vu suffisamment d’amis, d’amants et d’enfants disparaîtrent dans la poussière du temps, tu peux me croire qu’elle finit par s’éteindre - alors la Bête prends définitivement le dessus. Tu n’es plus un vampire : tu deviens semblable à un fauve. C’est la pire chose qu’il puisse arriver à un vampire, pire que la mort au soleil ou par les flammes.

Je te rassure toutefois. Si ta volonté est solide et que tu as une identité forte, tu peux tenir des décennies. Des siècles mêmes. J’ai rencontré un membre de la famille de plus d’un millénaire. Mais jamais, jamais, tu ne seras débarrassé de la peur que la Bête triomphe une nuit, et cette peur est l’arme qu’utilise la Bête pour te vaincre.

Bien sûr, la meilleure façon de lutter contre la Bête est d’entretenir ta capacité à te maîtriser, et cela signifie te nourrir de sang régulièrement. Cela implique donc que tôt ou tard, il faudra tuer du Bétail, enfin des mortels pardon. Et plus tu tues d’humains, plus il t’est facile de tuer. Et la Bête l’emporte également. C’est un cercle vicieux. Même si tu ne le veux pas, même si le processus commence par un accident, tôt ou tard tu deviens indifférent à la vue d’un cadavre frais gisant à tes pieds par ta faute.

Apres le dixième, le centième ou le millième corps ce n’est plus une personne que tu as devant toi. C’est de la bouffe, une réserve de sang sur patte. Un détail dans ton éternité. Et c’est là que tu comprends que tu cesses vraiment d’être humain.


Le Prix du Sang


Je vois que je t’ai effrayé ma chère. Je te rassure, je suis loin d’être soumis à ma Bête. L’expérience m’a appris à maîtriser mes pulsions meurtrières. Cependant il y a des bons cotés à être un Vampire. En plus de nous nourrir, le sang, la Vitae, nous donne accès à de nombreux pouvoirs, que l’on peut utiliser de mille manières.

La force ou vitesse surnaturelle des Vampires ? Une utilisation judicieuse du Sang. Le pouvoir d’hypnotiser les mortels ? Un autre de ses effets. Le Sang engendre la plupart des talents « magiques » que les mortels nous prêtes. Nous appelons ces pouvoirs des Disciplines vampiriques, auquel nous donnons toutes sortes de noms exotiques.

Bien sur il y a un prix à payer. Plus j’utilise de sang pour ces tours, plus vite je consomme mes réserves. Plus vite je me vide les entrailles, plus tôt je devrais chasser à nouveau.

D’ailleurs j’ai un peu soif. Voudrais tu m’accompagner en ville ? L’autre solution serait que je te garde prisonnière ici, mais je n’aimerais mieux pas. Il ne fait aucun doute que tu briserais certaines de mes précieuses antiquités dans ta fuite. Toi, très chère, tu es remplaçable. Mes possessions ne le sont pas. C’est aussi simple que cela.

Les mensonges


Je suis heureux que tu aies décidé de m’accompagner. Par bonheur, je t’ai trouvé des vêtements appropriés dans la chambre d’amis. Non pas d’une précédente victime voyons. Je suis juste quelqu’un qui aime s’entourer de jolies choses. Comme toi. Mais que cela ne te monte pas à la tête.

Il fait frais ce soir non ? Je vais devoir me mettre à respirer, pour provoquer de la vapeur, tout comme toi. Utilisation judicieuse de ma Vitae. Cela est utile pour se cacher des yeux des chasseurs de vampires et autres créatures désagréables. Tu serais amusé de connaître le nombre des miens qui ont péri à cause de l’oubli d’un petit détail. Le loup aime bien se mêler au troupeau.

Hm mm. Les chasseurs ? Ce sont des êtres terriblement malveillants, dévorés par le feu de la mission qu’ils se sont eux-mêmes donnés. La plupart d’entre eux sont des minables qui ont eu la chance de survivre à l’attaque de l’un de mes frères incompétents, et ne représente qu’une menace négligeable. Ils débarrassent la non vie des vampires faibles et idiots, loin d’atteindre les plus puissants d’entre nous. La plupart agissent seuls, et périssent vite.

Mais les chasseurs les plus dangereux sont en relation avec l’Eglise catholique et quelque chose appelé « Vatican XIII ». Il s’agit de l’Inquisition version moderne. Eux et leurs semblables en ont appris suffisamment sur les Damnés pour savoir comment nous tuer et en tirer de mauvaises conclusions. Selon un chasseur de vampire de base, nous sommes des créatures démoniaques, envoyé par Satan pour semer la destruction sur Terre. Les imbéciles.

C’est de là connerie. Je n’ai pour maître aucun homme, aucun esprit, aucun démon. En deux siècles je n’ai pas vu ni entendus un seul secret mystique prouvant l’existence de Dieu ou du Diable, du Paradis ou de l’Enfer. Les vampires ont simplement des…appétits et des buts qui différent de ce qu’un inquisiteur considère comme normal. Quoique… je me suis laissé dire qu’ils aimaient les chemises en lin et l’auto flagellation, ce qui est, je trouve, un comportement très antisocial.

Il y à beaucoup d’autres demi vérités comme ça. Regarde
cette Eglise devant toi. Tu remarques que je peux briser la serrure et y entrer. Je peux même toucher un crucifix, cela ne me fera absolument rien. Aucun symbole religieux ne nous fait rien d’ailleurs. Nous savons peu de choses de nos origines, mais le vampirisme existe depuis bien plus longtemps que le christianisme et la plupart des religions mortels. De même l’ail ne nous fait rien. Un pieu ? Il ne tue pas : il paralyse uniquement s’il te touche au cœur. L’eau courante ? Je prends des douches, merci. Seul la décapitation, les flammes et le soleil peuvent nous détruirent réellement.

Nos origines ? D’où vient le vampirisme ? Et bien c’est une question peut être sans réponse. Il faut d’abord que je te parle de notre société. Oui, nous les Vampires avons aussi une société, régie par des règles complexes, variant selon les régions, mas identiques dans ses généralités. Etant donné que nous chassons tous dans les mêmes territoires, les villes, il a bien fallut inventer des règles pour empêcher toute anarchie.

Le plus puissant et ancien Vampire d’une région est appelé le Prince, et à le devoir d’arbitrer les conflits entre groupe de Vampires et de faire respecter certaines règles, comme la Mascarade, dont je t’ai parlé. Mais aucun Prince n’est assez vieux pour se rappeler de l’origine de notre espèce, malheureusement.

Car mis à part la Bête, une autre malédiction menace les Vampires : la Torpeur. Plus le temps passe et plus tu deviendras fort, puissant, habile. Ton sang évoluera aussi. Ta Vitae deviendra plus… puissante. Apres quelques siècles, le pouvoir mystique du sang devient trop concentré en toi, et il te faut te… purger pour ainsi dire. Car ta Vitae deviens certes plus puissantes mais ta faim grandit aussi. Arrivé à un certain âge, le sang humain ne te suffira plus. Seul la Vitae vampirique te satisferas, et tu deviendras alors un banni pour les tiens.

Apres la Mascarade, ne pas se nourrir d’un autre Vampire est la seconde règle importante à respecter. Ce péché immonde est appelé la Diablerie. Pour éviter cela, il existe un moyen très simple : la Torpeur. C’est un sommeil mystique, qu’il soit volontaire ou provoquer par le manque de sang, durant lequel ton corps ne consomme plus de réserves de sang, mais aussi durant lequel tu restes inconscient.

Apres un certain temps, ta Vitae diminuera d’intensité et tu pourras te réveiller à nouveau. Bien sur tu auras perdus quelques capacités mystiques que tu avais acquises, selon la durée de ta Torpeur, et ta mémoire se troublera, mais c’est le prix à payer pour ne pas avoir à dévoré tes semblables et perdre ton Humanité. Le sang humain te satisfera à nouveau, mas tes souvenirs, altérés par le sommeil mystique qu’est la Torpeur, deviendront flous. La plupart des Anciens de notre race sont soit morts, soit passés par trop de Torpeur pour se rappeler correctement leurs passés. Et du coup l’origine de notre Malediction reste un mystère que chacun d’entre nous peut tenter de découvrir… ou d’inventer.

Les Ligues


Cela n’a pas empêché certains des nôtres de trouver un but à la non vie, ou d’imaginer des théories sur l’origine de notre espèce et le pourquoi de son existence. Tout comme les mortels, nombre de vampires ne peuvent se résoudre à apprécier la Non Vie pour ce qu’elle est et tente de l’expliquer par leur croyance, leurs visions du monde. Ces vampires se réunissent alors en Ligues, partageant leurs réflexions sur le Requiem et ayant des objectifs en commun. Au cours des siècles, des centaines de petites Ligues furent crées de par le monde. De nos jours, je n’en connais que cinq qui ont subsistés. Les plus anciennes et les plus importantes. Il en existe peut être d’autres, mais je n’ai pas vraiment envie de m’en préoccuper. Nous allons arriver à la Boite de nuit mais je vais t’en parler brièvement.

Dans ma jeunesse, je pensais que le vampirisme était une Malédiction voulue par Dieu, nôtre Seigneur. Ma Sire m’incita alors à me joindre à une étrange secte du nom de Lancea Sanctum – Sanctuaire de la Lance – qui prônait le fait que l’existence des Damnés était la volonté de Dieu, dans le but de faire souffrir l’Humanité pour ses péchés. Mon Requiem était alors fait de chants et de prières, et de la lecture du Testament de Longinus, le centurion romain qui aurait blessé Jésus de sa lance et qui, après avoir été éclaboussé de son Sang, serait devenu le premier Vampire. Mais je ne trouvais nul réconfort dans cette Ligue, qui prônait l’abstinence et l’abnégation, et décidais de la quitter. Peu religieux de mon vivant, ma mort ne m’ouvrit pas plus à la Foi. Peut être ai-je tort, mais je préfère savourer ma non vie, très chère.

Il y a aussi l’Invictus, qu’on prétend être la plus ancienne de toute, mais qui est de sur la plus élitiste. Tous les Vampires avides de pouvoir matériels et de domination sur les mortels rejoignent cette Ligue, qui prétend vouloir gouverner l’ensemble de la race Vampirique. Leur préoccupation principale est le respect des Traditions, des Anciens et de la Mascarade. Des arrivistes prétentieux si tu veux mon avis. Plus récemment d’autres ligues sont apparus comme l’Ordo Dracul, qui prétend vaincre la Malédiction du Vampirisme grâce aux enseignements de ce parvenu de Dracula, et le Mouvement Cartien, qui s’oppose à l’Invictus et prône l’égalité entre Vampires, jeunes et anciens. Il y a aussi le mystérieux Cercle de la Sorcière, une secte étrange qui vénère des dieux païens et prétend que le Vampirisme n’est pas une Malédiction, mais une évolution (sur)naturelle.

Puis il y a les Damnés comme moi, les solitaires.

Personnellement je pense qu’aucune de ces Ligues ne détient la Vérité. Le pouvoir politique ne m’intéresse pas, ni les questions spirituelles ou métaphysique sur l’existence où le but de notre race. Du moins pas pour le moment.

La Souillure du Prédateur.


Nous y voila : le Black Lagon, la dernière boite branchée à la mode. Ou plutôt un trou d’eau, de jeunesse et de sexe où le Bétail vient s’abreuver. Nous aimons ces endroits où les jeunes peuvent prouver à tous à quel point ils aiment la vie et sont des rebelles. Ils veulent connaître le goût du danger, vois tu, tandis que nous cherchons simplement le goût du sang. Nos besoins réciproques se rencontrent inévitablement, mais eux ne peuvent jouir de l’ironie de la situation.

T’inquiètes pas pour le videur, il nous laissera entrer. C’est une goule. Goule est le nom que nous donnons à nos serviteurs humains. En échange d’un peu de Vitae, ils nous deviennent totalement soumis, et sont nos yeux durant la journée et nos mains durant la nuit.

Avec le temps, ils peuvent même développer quelques capacités surnaturelles. Mais ils sont loin d’être à notre niveau. Ils sont utiles, mais ce ne sont que des humains. La création du goule est un autre pouvoir du Sang. Il y à beaucoup d’autres choses que le Sang peut faire, mais je n’ai guère le temps de t’en parler dans cette boite bruyante. Je vais juste te présenter quelques membres de la « Famille ».

Tu vois cette femme la bas ? Cette top model, habillé en minijupe et qui excite tous les beaux mâles autour d’elle ? Elle est du même clan que moi : c’est une Daeva. Nous, les Daeva, avons la réputation d’être les séducteurs de notre race. Il est vrai que nous avons un goût certains pour les jolies choses, mais ne te fie pas aux stéréotypes, surtout les plus nobles.

Et ce type au bar ? Avec le costume à 5000 dollars pièces et le téléphone portable dernier cri, en train de draguer la rouquine ? C’est David Scott, un Ventrue, un « sang bleu » comme ils se nomment. Ils sont connus pour être un clan de vampire très arrogants et autoritaire, et beaucoup d’entre eux font partie de l’Invictus. Il va probablement charmer cette fille et l’emmener chez lui pour… Tu sais bien pourquoi hein ?

Non. Ne cherche même pas à intervenir où je te tue sur place. Contente toi d’observer, comme devant un documentaire animalier. Le troupeau de l’Humanité, le Bétail, va perdre un ou deux membres mais vous êtes si nombreux. L’équilibre entre la proie et le chasseur. La Mascarade doit être respectée.

Pas de bon gibier ce soir. David avait pourtant l’air d’être à fond. Tant pis. Sortons d’ici. Je te sens nerveuse et de l’air frais te ferais du bien, ma chère.

Tu as peur ? Non je ne vais pas te tuer et te vider de ton sang dans cette ruelle. L’Etreinte doit se donner avec le confort et un certain luxe. De plus, notre petite virée aura laissé assez de temps à mes goules pour trouver des corps pour ta première Soif. Je suis un Sire très généreux.

Allons ne prends pas cet air choqué. L’innocence te va mal. J’ai semé des secrets toute la nuit, et tu les à ramassé un par un. Tu ne peux pas croire qu’après t‘avoir raconté tout ça je peux te laisser partir ? Bien sur la plupart des mortels te prendront pour une folle, mais il y à le risque que certains te croit. Ils te croiront et le répéteront. Et notre magnifique Mascarade s’écroulera comme un château de carte.

Donc, très chère, il m’est impossible de te laisser repartir vivante.

Je pourrais me contenter de te tuer, bien sur. Mais tu sais ce que j’ai à t’offrir. L’alternative. Tu sais ce qui t’attend, et tu le désires. Sinon tu aurais tenté de t’enfuir depuis longtemps. Tu as bu mes paroles et tu es là. Et encore je ne t’en ais dis qu’une partie. Le monde est bien plus vaste, plus sombre, que tu ne le crois. Je vais t’ouvrir les yeux aux Ténèbres. Et j’en suis heureux.

As-tu peur à présent ?
Tu devrais…



par Derek Manners
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