World Of Darkness
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 [BG] Morgan Logan

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Morgan Logan
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Morgan Logan


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MessageSujet: [BG] Morgan Logan   [BG] Morgan Logan Icon_minitimeMer 16 Mai - 12:33

BACKGROUND DE MORGAN LOGAN

[BG] Morgan Logan Rappor10


Voilà la 5eme personne que je manquais de percuter de plein fouet, la poussant de mon chemin au dernier instant. Le souffle court, je ne me souciais pas des passants et continuais ma course. Ce type courait à une vitesse ahurissante ! Et ces foutues rues de Chicago qui étaient bondées même de nuit. Un coup d’œil en arrière, et je vis sans surprise que Jimmy avait lâché l’affaire. Il était bon investigateur mais la petite brioche qui ornait son ventre, conséquence de ses beignets à la crème matinaux, lui donnait un air de fonctionnaire. Heureusement pour moi, et malheureusement pour l’enfoiré du soir, ce n’était pas mon cas.

Je paniquais un court instant, pensant avoir perdu de vue le suspect. Un connard de pédophile suspecté depuis un bail. Le type trempait dans des affaires vraiment pas nettes en dehors de ça. Un gros poisson après qui on courait depuis pas mal de semaines. Si je parvenais à l’épingler ce soir, ce serait un trophée de choix qui moucherait plus d’un de ces gros lards de bureaucrates du boulot. Un point de coté se fit sentir, semblant me lacérer les côtes. J’avais appris a ignorer cette douleur coutumière et continuait ma poursuite. Le type n’avait pas disparu, il avait simplement prit une ruelle sur la gauche que je ne pouvais pas voir il y a encore quelques mètres.

La ruelle était étroite et sombre, dépourvue d’éclairage public. Je m’emparais de mon flingue, regagnant en confiance, avant de m’élancer sans plus attendre dans cet espace exigu. A une centaine de mètres devant moi, un homme devant une grille. L’obscurité grandissante dissimulait a grande peine la pâleur excessive de son visage, mais on devinait à sa posture que la teinte de sa peau n’avait rien a voir avec une éventuelle panique. Il se tenait droit, enveloppé dans un imperméable, les mains dans les poches…
Quel genre de type pouvait se tenir ainsi après avoir été coursé sur près d’un kilomètre ?

Alors que le bruit de mes pas se répercutait dans la ruelle obscure, je parvenais à quelques mètre de ma cible…J’alignais le canon de mon Desert Eagle sur la tête de l’individu, avant de procéder à une arrestation selon les règles de l’art.
« Bouges plus, connard. Les mains sur la tête»

Une pointe de colère se sentait nettement, tant par la nature de mes propos que par l’intonation de ma voix. Ce type, nous le traquions depuis combien de temps déjà ? Trop longtemps, ça c’était certain. Comment un être abject et répugnant comme lui qui avait commis les crimes les plus ignobles pouvait il se tenir tranquillement devant moi…Un malaise m’envahi. Je sentais que quelque chose ne tournais pas rond. Cet enfoiré n’était pas un fumier ordinaire. Il ne bougeait toujours pas, mais je pouvais deviner à l’étrange tension qui régnait entre nous qu’il…souriait.
Il se produisit alors quelque chose de si décalé et incroyable que je n’en revenais pas. Le type éclata de rire. Un rire froid, dépourvu de joie. Toujours sans esquisser le moindre mouvement, il prit à son tour la parole.

« Tu as réussi à me suivre ? Je suis impressionné. Tu es bien la première… Dommage que tu doives mourir ici.»

Sa voix était assuré et confiante, et me faisait perdre tous mes moyens durant quelques secondes. Il frimait encore alors qu’il était dans une si mauvaise posture ? Je me ressaisi alors. J’étais flic. C’était moi qui fixais les règles du jeu ici. Otant la sécurité de mon arme en un cliquetis caractéristique, je le dirigeais avec plus de conviction que jamais vers le suspect, présumé coupable, qui venait de diminuer d’un mètre la distance qui nous séparait.

« Un pas de plus et je repeins les murs avec ta cervelle. » lâchais je d’un ton qui ne laissait aucun doute possible quand à la véracité de cette information.
Mais le type fit un pas de plus. Me défier ainsi… ce type n’avait donc aucune estime pour sa propre vie ? Une frêle lumière vint brièvement éclairer son visage. Un sourire de dément s’y affichait, et il avançait toujours.

Il était plus grand que moi, d’une tête au moins. Le close combat était donc à éviter, surtout que les épaules carrés qu’il arborait sous son pardessus laissait deviner une certaine musculature. La situation se détériorait toujours, le type approchant toujours d’un pas assuré. Chaque seconde d’hésitation aggravait la situation. Et Jimmy qui n’arrivait toujours pas, il foutait quoi cet âne ? Dans ce genre de cas, j’étais censé tirer une balle dans la jambe de l’agresseur. Mon flingue s’orienta instinctivement vers sa cuisse gauche. Un cas de légitime défense, comme on disait. Généralement, ça nous arrangeait bien. Mais de toute évidence, je n’avais pas le choix. Quoi que…

A bien y réfléchir, a qui manquerait une telle pourriture ? Un type qui baignait dans la pédophilie et le meurtre, ça ne réunissait jamais grand monde le jour de l’enterrement. Une fraction d’hésitation supplémentaire, tandis que je remontais lentement le canon du Desert Eagle vers le haut du corps de ce fumier, il fit un mouvement de trop, fonçant sur moi. La balle partie, et la détonation du coup tonna à mes oreilles, comme toujours.

L’odeur de poudre se mêla à celle du sang qui se dispersait dans l’air en un nuage pourpre. La balle s’était directement logée dans le crâne, effaçant le sourire du malfrat qui chutait à présent en arrière. Mon visage se crispa un instant. Je venais d’abattre un homme de sang froid…

J’abaissais alors mon arme, le regard noir tandis que le corps de l’enflure s’affalait sur le sol.
Sa poitrine ne se soulevait pas. Logique, il était déjà du coté des refroidis. Une balle en plein front, ça ne pardonnait pas. Je jetais un regard furtif en direction de la grande rue. Jimmy ne se pointait toujours pas. J’aurai eu le temps de crever dix fois, bonjour le travail d’équipe. Heureusement que j’avais la gâchette facile. On dirait bien que ça m’avait sauvé la peau cette fois ci.

Un froissement de tissu me tira de mes pensées confuses et me glaça le sang. La masse étendue sur le sol remuait encore… Les yeux écarquillés de stupeur, je fixais l’incroyable mais vrai. Le type se relevait, faisant craquer sa nuque en un bruit sinistre, comme pour se remettre d’une situation « désagréable ». Il se releva, le plus innocemment du monde, comme si le fait de se faire exploser le crâne était aussi éprouvant pour lui que de prendre le métro. Figée. Comment ce salopard pouvait il se relever après ça ? L’espace d’un instant je songeais l’avoir raté, mais le trou qui ornait son crâne ne laissait aucun doute quand à ce sujet.

Impossible. Purement impossible.


Trop ébahie par la scène pour effectuer le moindre mouvement, je le regardais s’avancer vers moi. La balle logé au creux de sa tête sembla repoussé par une force invisible et ne tarda pas a jaillir de sa boite crânienne, tombant sur le sol, provoquant un tintement métallique venu meubler le silence. Au loin, le brouhaha de cette ville qui ne dormait jamais semblait à présent bien distant, un fait certainement du à l’irréalisme de la scène. Le monstre glissa alors ses doigts sous mon menton. Ils étaient filiformes, glacials. Ils n’avaient rien d’humain. Il approcha mon visage du sien, tandis que je demeurais immobile, incapable d’y croire. Il découvrit alors deux canines saillantes derrières ses lèvres retroussées en un sourire. L’évidence me frappa alors, tandis que la promiscuité de son visage avec le mien rendait tout doute impossible. Ce type n’avait pas de souffle, il ne respirait pas ! C’était…un cadavre.

« Tu n’aurai pas dû. » déclara-t-il en inclinant la tête, prêt à la plonger dans mon cou. Une lueur vive illumina ses yeux tandis qu’il jetait un bref regard en direction de la rue principale. Avant même que je n’ai le temps de comprendre quoi que ce soit, il avait disparu, me laissant seule dans cette ruelle. Pas pour longtemps. Jimmy arrivait, accompagné d’une foule de renforts. Il s’approcha en courant, me posant un tas de questions, mais je n’entendais qu’une seule chose. Une voix lointaine et glaciale qui semblait ancrée en moi, et qui ne présageait rien de bon.

Ce n’est pas fini


« Hey, Morgan, tu vas bien ? »
La voix de Jimmy ne m’avait jamais paru si réconfortante et chaleureuse. Je me tournais vers lui en un soupir de soulagement, livide.
« Toujours à la bourre, toi. » répondis-je avant de ranger mon arme et de glisser mes doigts dans le paquet de cigarettes que j’extirpais de ma poche. La lumière dégagée par la flamme du briquet sembla plus pâle qu’à l’ordinaire, et je n’en ressentais même pas la chaleur, le sang encore glacé par cette fin de poursuite plutôt inattendue.

« Je suis désolé Gany, j’ai cru que tu aurai besoin de renfort et…qu’est ce qui c’est passé ? »
Les lèvres bercées d’hésitations, je su au plus profond de moi-même que devrais bien en parler, un jour ou l’autre. Je savais aussi pertinemment que personne ne me croirait. Et pourtant… après une nuit pareille, cela me paraissait vital.
« Tu vas jamais me croire… »

[BG] Morgan Logan Avis_d10


Partie IRL. Supplément Contes d’Outre-tombe- Fort Assomption
Résumé


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Dernière édition par le Mer 16 Mai - 13:04, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [BG] Morgan Logan   [BG] Morgan Logan Icon_minitimeMer 16 Mai - 12:39

Background 2 de Morgan Logan


*Bordel…*

Encore ce rêve…


Une fois de plus je me réveillais en sursaut, le corps couvert d’une sueur froide et l’esprit envahi par ces images malsaines et paraissant si réelles. Comme tous les matins, tandis que le drap collait à ma peau moite, je tentais de chasser ce cauchemar insensé de mon crâne…Insensé ? Pas tant que ça a vrai dire. Je savais pertinemment que ce foutu cauchemar, je l’avais vécu…
Une main sur mon crâne douloureux, l’horrible migraine qui m’assaillait me rappelait la soirée de la veille. Contrainte de picoler comme un trou pour obtenir quelques infos de la part d’un pochtron, j’avais tellement bu que j’en avais oublié la moitié des infos soutirées… Le peu qu’il me restait en mémoire n’était que des foutaises tirées tout droit d’un mauvais film à la Francis Ford Coppola, et quelques histoires de gousses d’ails…

*Tss, comme si ces conneries là marchaient…*

Je m’étais beaucoup renseigné ces derniers mois a propos de ces abominations de suceurs de sang. Etonnement, la documentation était…fournie à ce sujet. Principe assez étonnant si l’on tient compte de leur existence prétendument « secrète ». Mais voilà que depuis presque un an maintenant, j’avais été plongée malgré moi dans ce monde bien plus noir que ce que je ne l’imaginais, et pourtant dieu sait qu’en tant que flic je comptais les éclaircies sur le bout des doigts…Fort Assomption…C’est là qu’avait commencé mon cauchemar, et je ne me réveillai toujours pas…

Posant délicatement les pieds sur le sol, je me relevais tant bien que mal, tentant de tenir debout. Mon premier réflexe fut la traditionnelle aspirine. En quelques mois, ma consommation de ces petites merdes devait rentabiliser toute l’industrie pharmaceutique de l’Ohio. C’était sans compter sur les somnifères…

Le souvenir de ces monstres me hantait chaque soir, chassant mon sommeil ; mais le pire dans l’histoire, c’est qu’une fois le soleil levé, il ne disparaissait pas… Ils étaient là, je pouvais le sentir. Nous autres, pitoyables humains nombrilistes, nous n’étions pas seul…

Ce qu’il y avait de plus insoutenable, c’était certainement le regard des autres…Les rares survivants de ce genre d’expérience ne se côtoyaient généralement plus après leur malheureuse aventure, tentant d’oublier, chacun dans leur coin, si cela n’avait pas déjà été refoulé dans les méandres de leur cervelle par leur esprit par soucis de préservation de leur propre équilibre mental…

J’en avais parlé à Jimmy. Je croyais qu’il comprendrait, après tout mon coéquipier savait quasiment tout de moi…Mais alors que j’avais fait le récit de cette nuit, il m’avait jeté le même regard que l’on jette a un clochard qui se jette sur vous dans la rue, s’accroche a votre veste et vocifère a l’aide du peu de dents non pourries qu’il lui reste que la fin du monde est proche. Ce jour là, j’avais réalisé que…j’étais seule.
Depuis que cette réalité s’était ancrée aussi profondément dans ma tête que le fait que nous étions cernés de monstre, ma vie avait basculée. Le simple fait que des abominations de ce type parcourent les rues justifiait bien en soit les ¾ d’atrocités que j’avais pu constater en tant que flic. Et maintenant que je savais, cela me paraissait si évident que j’avais du mal a comprendre Jimmy, qui après 13 années de service refusait toujours catégoriquement d’y accorder le moindre crédit…
Voila bien longtemps que j’avais laissé tombé la rationalisation. D’une certaine manière, je pensais toujours avoir eu conscience de ce fait. Vous savez, quand vous entrez dans un endroit malsain, que l’air autour de vous semble se refroidir, que vous vous sentez mal à l’aise et que vous êtes pris d’une irascible envie d’allumer une clope…C’est qu’ils sont là.

Ils sont l’auteur de toute la misère de ce monde, l’incarnation même de ce que les hommes ont de plus mauvais en eux. Ces créatures sont capables de faire ressurgir les instincts les plus primaires, et moi-même j’empeste parfois la peur tandis que je me rends dans de vieilles baraques délabrées ou des ruelles miteuses abritant des ramassis de la merde humaine.
Mais en quelques mois j’ai su maîtriser cette peur, convertir cette foutue peur paralysante en peur stimulante, une bonne peur, qui ne m’empêcherait pas de les butter un par un. Je suis presque prête, car je le sais maintenant : Les exterminer, c’est une question de survie.

Mais en dépit de cette volonté farouche, je devais me préserver de l’hystérie et du fanatisme. Me jeter dans l’état actuel des choses dans une lutte ouverte avec ces monstres, c’était comme chasser du sanglier avec un pistolet a bille. On ne buttait pas ces types avec une batte de baseball… J’en avais conscience, c’était déjà ça. Je traînais souvent dans les bars un peu louches, afin de trouver des mecs capables de me renseigner. Mais la plupart des « sources » rencontrés n’étaient que des queutards en chaleur qui ne voulait que me sauter en échange de quelques cracks. Pourtant je n’étais pas vraiment une bombe, alors Dieu sait que ces mecs devaient être désespérés.

Bref, après des mois de recherches, j’en étais pas arrivé a grand-chose, si ce n’est l’élaboration d’un recueil des affaires classées susceptibles d’être en relation direct avec ce qui se cache dans l’ombre…
Pas évident de combiner ça à mon boulot, mais les arrêts maladie aidaient bien.

Progressant a pas lent vers la salle de bain, je me glissais sous la douche.
L’eau bouillante lava les dernières marques physiques de mon cauchemar, emmenant avec elle les quelques perles de sueur froide restante. Mais elle ne permettait pas de me débarrasser de ce que je gardai en tête.
Chassant cette idée de mon esprit, comme je m’efforçais de le faire chaque matin, je pris une serviette et l’enroula autour de moi avant de me diriger vers la chambre, m’habillant négligemment.
Cet hôtel était miteux. Ceci dit, situé dans un quartier aussi pourri, je ne pouvais pas vraiment espérer mieux. Mais il me permettait d’être a quelques pâtés de maisons de « leur » terrain de chasse, a ce qu’on m’avait raconté…Je rêvais déjà de surprendre un de ces connards de suceur de sang en flag, et de lui décoller le crâne avec mon Desert Eagle, mais ce genre de jouet n’étais pas vraiment efficace contre ces monstres, je devais donc patienter.
Enfilant mes boots, je remontais la tête, cherchant déjà mentalement mes clés, lorsque je le vis…

Le flacon blanc était sagement posé sur la table, semblant réclamer poliment mon attention.
*Putain de merde…*

Alors « Il » savait où j’étais… J’avais pourtant dégoté l’hôtel le plus pourri situé dans le coin le plus lamentable imaginable, j’avais pris la chambre hier soir a peine qu’ « Il » m’avait déjà retrouvé…Mais que voulait ce fils de pute avec son flacon blanc ? Cette …chose ne cessait de me parvenir, toutes les semaines…J’avais tenté de faire analyser son contenu par le labo du FBI, mais ces bigleux de chercheurs m’avaient sorti qu’ils n’avaient pas su dire de quoi il s’agissait…Un truc visiblement composé de molécules dont l’assemblage ressemblait à du sang coagulé…

Une petite dose pour moi chaque semaine. Visiblement ça devait être plus efficace qu’Actimel pour qu’on me fasse chier avec à ce point.

Mais la simple vision de ce flacon faisait monter en moi une angoisse plus vive que d’habitude. D’ordinaire, il se trouvait dans mon courrier, pas directement…à l’intérieur de là ou je me trouvais. Ce fumier, « Il » s’était introduit dans ma chambre que je dormais… « Il » avait été là, tout près, à quelques mètres de moi…

Me levant d’un bond du lit, je saisi le flacon. Inutile de faire dans la délicatesse, « il » ne laissait jamais d’empreintes.
En quelques secondes, j’ouvrais la porte violemment.
Sur le paillasson se trouvait un journal. Rien de louche de prime abord, si ce n’est que le journal était le Daily Planet, jamais édité dans notre Pays…Les lettres UK s’imposaient en caractères gras au dessus du titre.

*De la presse Londonienne…comme si je me souciais de ces gros cons.*

Mais la surprise fut de taille… Il ne s’agissait pas d’un journal complet, mais d’une simple coupure, sur laquelle trônait une photo, la photo d’une tête que je connaissais bien…
C’était Ned Flanders…l’un des trois autres rescapés de Fort Assomption.
L’article disait qu’il avait été retrouvé mort enfermé dans la salle anaérobie du Londonian Museum, après 20 ans de direction de service du musée…
Un accident ? Tss…décidemment si ces abrutis de journalistes avaient l’art d’inventer de grands complots digne de Best-sellers a propos d’affaires anodines, ils n’étaient vraiment pas doués pour déceler ce qui était douteux et ce qui ne l’était pas.
Pour moi cela ne faisait aucun doute, Ned avait été assassiné.

Voila 3h que je roulais à toute allure sur la nationale 107. Mon portable avait bien dû vibrer une douzaine de fois le long de ma cuisse. Jimmy devait se demander pourquoi je ne répondais plus à ses appels. Enfin, cela n’avait plus aucune importance… Je devais rejoindre Victor Bauer, l’avant dernier survivant de Fort Assomption, avant qu’il ne soit trop tard.

Quelques gouttes de pluie allègrement polluées s’écrasèrent sur la visière de mon casque. La route serait glissante, tout comme la pente sur laquelle je m’engageais.
Emboîtant la poignée de ma Kawasaki ninja noire, le compteur ne fit qu’un tour, tandis que je m’enfonçais un peu plus dans cette réalité :
Nous vivons dans un Monde De Ténèbres…

Après une dizaine d’heures de route, je m’arrêtais dans un motel miteux, exténuée. La chambre était exécrable coté sanitaire, et les quadruples verrous de la porte, a moitié défoncé, n’étaient pas vraiment rassurant. Mais je ne me sentais plus en sécurité nulle part de toute manière. Avant de partir j’étais passée chez moi prendre deux ou trois affaires propres, manège qui durait maintenant depuis 3 mois. Je changeais de refuge tous les jours, et pourtant l’espèce de taré a la fiole blanche me retrouvait toujours…
Espérant que demain matin ne m’attendrait pas sur le paillasson la traditionnelle enveloppe contenant la fiole, je m’étalais sur le lit, m’emparant du journal local. J’eu a peine le temps de lire la une relatant d’une fusillade dans une université du coin que mon portable sonna pour la énième fois depuis mon départ de Chicago. Le portable me signalait Jimmy en bout de ligne… Je n’avais pas vraiment envie de répondre, mais il fallait bien assumer ce genre de coup de fil une fois de temps a autre, sans quoi la maigre fiche de salaire que je recevais tous les mois tendrait à disparaître…
Je décrochais, sans mot dire, de toute manière je n’en aurai pas eu le temps.
« Tu fous quoi ? Bordel !»
« Je me balade… »
« T’es encore pas venu au boulot ce matin, Ray est furieux ! Il va finir par te virer ! D’ailleurs ça serait déjà fait si je ne lui avait pas raconté je ne sais quelle connerie a ton sujet ! »
« Hey, calmes, Jimmy.»
« Calmes ! Mais putain Morgan, tu sais dans quelle merde tu me fous là ? Ce boulot, contrairement a toi j’y tiens ! Ça représente quelque chose pour moi, et c’est un boulot qui se fait à deux ! »
Il fallait à tout prix que je calme le jeu, sinon la conversation serait interminable…
« J’ai pas déserté, je suis sur une affaire… »
« Encore une de tes saloperies d’histoire a dormir debout ?! »
« Non, c’est… »
* réfléchi Morgan, réfléchis*
Le gros titre du journal me sauta aux yeux....
« Une histoire de fusillade dans une université. Pas de trucs bizarres là dedans, tu vois ? » Dis je d’un ton conciliateur.
« C’est pas ton secteur, t’a rien à foutre à Detroit. Me prend pas pour un con, Gany »
Houlà, s’il employait ce surnom débile, c’est que l’heure était grave.
« Mais non, le recteur est une vieille connaissance à moi, il a tenu a ce que je me charge de cette histoire c’est tout. Mais c’est une affaire banale, j’en aurai pas pour longtemps. Le temps de faire un état des lieux et je rentre à Chicago. »
« Au cas ou tu n’aurai pas encore capté, on est une équipe. Quel est le nom de la ville, que je t’y rejoigne ? Je préviendrai le Boss. Et on passera moins pour des cons si on bosse à deux là-dessus. »
Parcourant rapidement les premières lignes de l’article, je le trouvais enfin.
« C’est la fac de Stanvalley. On se retrouve là bas. »
« Bye »
« Bye… »

Ce ne fut qu’une fois le combiné raccroché que je mesurais les conséquences d’un tel mensonge. Moi qui partais pour tenter de joindre un vieux fou de PARA, je me retrouvais à enquêter sur un règlement de compte entre ados pré pubères…

Partie IRL. Supplément Mysterious Place- l’université
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MessageSujet: Re: [BG] Morgan Logan   [BG] Morgan Logan Icon_minitimeJeu 24 Mai - 3:34

Bouclant le dernier dossier de plaintes du jour, je fourrais le tout au milieu de l’amas de non-lieux qui traînait sur mon bureau. De toute manière ce genre de plaintes futiles était au ¾ des foutaises, et le quart restant n’obtiendrait jamais suite. Une ombre oppressante grandissait en moi. Je n’avais pas que ça a faire, je le savais…Un travail bien plus important m’attendait, une ombre qui se déversait sur le monde au compte goutte…La créature n’attendra pas que j’agisse, mais une fois de plus je me retrouve impuissante…Partiellement convaincue moi-même que je devenais folle, je tentais de laisser cette idée avec les dossiers, sur mon bureau.
Je me levais et pris ma veste, l’enfilant tout en saluant mon collègue.
« J’y vais Jimmy, bonne soirée »
« Ouais, moi j’ai encore deux témoins dans l'affaire du cambriolage à interroger. Pense à moi. »

Je pris la direction de la sortie, mais en passant devant la porte des archives, je me figeais net. Un frisson me parcouru l’échine, comme d’ordinaire… Il fallait que je vérifie, encore une fois.
Poussant la porte d’un geste hésitant, je me plongeais une nouvelle fois dans le petit répertoire que je rassemblais depuis quelques mois. Les évènements de cette semaine me permettraient certainement de le gonfler un peu plus…
Tant d’affaires irrésolues, aux circonstances étranges et aux scènes de crimes macabres… Les affaires avaient toutes été classées, soit au nom du manque de preuve et de suspects, soit au nom d’un bon gros chèque passant d’une main influente a une main influée. Car c’est ainsi que cela se déroulait. Une curieuse certitude qui s’était emparée de moi et ne semblait plus vouloir me lâcher, comme si mon existence même avait été vouée à découvrir un jour cette évidence … Les monstres ne hantaient pas nos placards, ils étaient réalités. Ils régnaient dans l’ombre, non par crainte d’êtres découverts, mais parce que dans l’ombre la peur qu’ils inspiraient était plus forte, plus profonde. Notre peur alimentait leur incarnation mystique, ce qui faisait qu’une fois face a des faits nous ne pouvions plus ne pas croire en eux, nous ne pouvions qu’incliner l’échine et nous soumettre, à cette réalité tout comme à leur influence. Ce monde était pourri de leur présence jusqu’à la moelle, et nombres de personnes « importantes » étaient au courant, mais quiconque en parlait se faisait interné ou assassiné. Un sinistre avenir pour moi qui venait d’ouvrir les yeux. Nombreux étaient ceux qui savaient. Plus nombreux encore ceux qui tentaient en vain de ne rien savoir. Mais le nombre restait insignifiant comparé à la masse d’ignorants. Et dans un monde où la connaissance était le pouvoir, seuls ceux qui savaient pouvaient tenter quelque chose.

La porte de la salle des archives grinça, me laissant tout juste le temps de fermer mon calepin d’un geste sec avant de le fourrer dans ma poche et de saisir un dossier classé au hasard. Jimmy sembla surprit de me voir ici. Bien entendu, il ignorait tout de mes petites escapades dans les méandres de l’administration. Il me prenait déjà pour une dérangée, inutile d’en rajouter.

« Désolé, je ne savais pas que…mais que fais tu encore ici ? tu ne devais pas rentrer ? »
« Euh…si, mais je voulais relire quelques détails d’un rapport avant de rentrer chez moi. »

« T’es vraiment une mordue de boulot…c’est presque un devoir pour moi de te détendre » déclara-t-il en se grattant l’arrière du crâne d’un air un peu gêné qui ne lui allait pas du tout.

« Tu as un service à me demander ? » demandais je, intriguée par son mal-être soudain.
« Et bien en fait…mon cousin vient d’appeler. Il aurait besoin de protection… Il s’appelle Normann et est topographe chargé de la maintenance des sites de la Veridian Company. Il doit se rendre sur un site pour faire un rapport sur l’éventuelle exploitation d’une carrière de calcaire, à Glacer Stone, et il parait que les rapports entre Partis sont assez tendu…Tu connais les écolos. Je tiens beaucoup à lui et je ne vois pas du tout à qui d’autre demander… »
« Pourquoi tu n’y va pas toi-même ? » demandais je, quelque peu intriguée.
« Ça tombe le 16 prochain, c’est le jour de… »« …L’anniversaire de Kathy. » achevais je d’un ton amusé. Devant son air perplexe, je ne pu qu’ajouter en un sourire
« Je t’ai vu l’oublier suffisamment de fois ces 5 dernières années pour m’en rappeler.»

Il laissa s’échapper un sourire de soulagement devant mon air compréhensif. Je hochais la tête en lui garantissant que je pouvais bien lui rendre ce petit service. Il me gratifia en une sorte de soulagement tout juste compréhensible et passa brièvement derrière moi pour s’emparer d’un rapport avant de me saluer et de repartir à son bureau. En quittant la pièce, il se retourna.
« Tu restes là ? »
« Oui, je fini ma lecture et je files. » dis je d’un ton sans réplique, le plus innocemment du monde.

Bon dieu, n’allez pas croire que cet altruisme apparent était purement désintéressé. A peine la porte fermée que je me précipitais déjà sur l’un des rapports « étrange » que je venais de consulter, délaissant sans le moindre égard le rapport qui m’avait servi de couverture.
Glacer Stone, Glacer Stone…ah, voilà. Un rapport faisant état de fait de quelques suicides, des disparitions inexpliquées... affaire classée, comme d’habitude. Une véritable aubaine pour moi. A moins que le destin ait opté pour la clémence et ne s’acharne que sur quelques rares élus. Un point de vue certainement réaliste, mais tout ce qui pouvait me mettre sur la piste de la vérité était bon à prendre, même si cela signifiait qu’il faudrait frôler l’horreur une fois de plus.

En route pour Glacer Stone.


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