Prologue - Chroniques mixtes

[ Ce qui suis est une courte hsitoire roleplay mettant en scene des personnages fictifs du Monde des Ténébres tel que les Vampires, les Loups-Garous, les Mages... Il n'est pas obligatoire de le lire mais c'est fortement recommandé, pour mieux cerner l'ambiance d'un cross-over dans le Monde des Ténèbres ]


« Le jaguar d’Amérique du sud est l’un des plus rusé prédateurs de la forêt Amazonienne. Contrairement au lion ou au tigre, le jaguar est un félin trop petit et trop peu imposant pour pouvoir s’attaquer à un groupe de proie trop nombreux. Solitaire par nature, sauf lors de la saison des amours, il ne peut non plus compter sur l’aide de ses congénères pour élaborer des tactiques de chasses complexes. Ne pouvant compter que sur lui-même, le jaguar dispose heureusement de deux formidables atouts : sa vitesse de pointe et sa patience. Cet élégant félin attends généralement les heures les plus chaudes de la journée pour chasser, heure à laquelle les animaux se rendent pour la plupart vers les points d’eau pour s’y désaltérer. Il jette généralement son dévolu sur une proie jeune, handicapé ou éloigné du reste du groupe. Le jaguar peut attendre plusieurs heures pour qu’une telle occasion se présente, aiguisant son appétit. Une fois repéré il se précipite à vive allure à la poursuite de sa proie, qui à peu de chance de distancer son véloce prédateur… »

Une suite d’images montrant le jaguar coursant sa proie suivait le discours de la voix-off sur le poste de télévision du Luna’s. Le bar était plein à craquer, et la plupart des habitués ne se préoccupaient guère du documentaire animalier qui passait sur le poste de télévision fixé au dessus du bar. Ils préféraient se distraire en buvant de l’alcool, en parlant bruyamment entre eux ou en draguant les jolis serveuses du Luna’s. Sauf un. Un jeune homme à la peau plutôt claire regardant avec intérêt le documentaire animalier. Yeux bleus, cheveux bruns très courts qui tenait en l’air en forme de dents de scie, probablement grâce à un quelconque gel bon marché. Malgré l’assourdissant bruit ambiant, il parvenait à entendre les déclamations de la voix-off du documentaire. Un sourire apparut sur ses lèvres, laissant entrevoir de magnifiques dents blanches et de saillantes canines. Une jeune blonde aux yeux verts portant un débardeur blanc était assise près de lui et semblait le dévorer des yeux. Brisant le silence qui s’était instauré depuis quelques minutes, elle dit d’une voix sensuelle :

« Hey ! Je ne suis pas suffisamment digne d’attention ? Si j’arrive pas à battre un truc aussi con qu’un documentaire animalier je risque de mal le prendre Dave. »

Dave se concentra alors sur la jeune fille et s’expliqua d’un air très calme :

« Désolé Emma chérie, j’appréciais juste l’ironie de la situation. Il est en amusant de constater à quel point ceux de nôtre espèce, malgré toutes les superstitions et sophistications dont nous aimons nous parer, ont un comportement aussi proche du règne animal. Le chasseur qui se mêle au troupeau… »

Emma répondit :

« Tu veux parler des Vamp… »

Avant qu’elle ne finisse sa phrase, Dave lui pris la rapidement la main qu’il serra très forte. La douleur fit poussé un cri de surprise à Emma, qui se mordit soudain les lèvres, comme si elle comprenait qu’elle faute avait été commise. Dave maintins la pression sur sa main, faisant preuve d’une étonnante force et déclara :

« Tu sais bien qu’il ne faut pas trop parler trésor ? Cela fait quoi six semaines que tu m’accompagnes non ? Je croyais que tu avais compris les règles qui régissent ma… condition. L’une d’elle, la plus importante même, est la discrétion. Tu ne voudrais pas que des oreilles indiscrètes puissent découvrir qui je suis non ? Des personnes qui pourraient comprendre tes paroles malheureuses… Et me vouloir du mal. Bien sur il y aurait peu de chances qu’ils y parviennent mais je devrais m’en débarrasser, ce qui me mettrait dans une très embarrassante posture. Tu me voudrais embarrasser ? »

Emma avait envie de crier. De hurler. Mais elle ne pouvait rien faire. Six semaines… Depuis qu’il avait bu son sang, cette nuit là, elle ne pouvait plus oublier ce plaisir. Cet Extase. Se faire vider de son sang est le meilleur orgasme qui soit. Mieux qu’une drogue, que l’alcool ou que le sexe. Il ne lui en avait pris qu’un peu, puis lui avait révélé la vérité sur les Enfants de la Nuit, les Vampires, avant de lui donner quelques gouttes de son propre Sang. Ce divin nectar pourpre, qui la rendait si…vivante. Forte, belle et dynamique. Depuis elle était liée à lui. Elle le désirait, l’adorait, l’adulait. Ni Vampire, ni femme, elle était devenue le jouet de son maître : une goule. Tant que Dave lui donnerait de sa précieuse Vitae sanguine, elle lui serait dévouée corps et âme. Son rôle était simple : elle devait attirer de beaux jeunes hommes dans les ruelles sombres de Chicago, l’aguichant en lui promettant des plaisirs interdits… Puis Dave apparaissait soudain et prenait le sang du pauvre hère, qui sombrait dans l’inconscience. Heureusement, Dave ne tuait jamais ses victimes. Une fois elle l’avait questionné à ce sujet et il répondit alors :

« Pourquoi tuer si c’est inutile ? Je n’ai pas besoin de tant de sang, et un meurtre provoque des enquêtes policières, qui provoque des questions, et qui laissent des traces et des indices. Cela troublerait les autorités mortelles et provoquerait le courroux de mes semblables. Une vie de Vampire est une vie de discrétion. Je dois être mort aux yeux du monde, et je n’ai nulle envie que la rumeur d’un serial killer laissant des victimes à la pelle dans les rues de Chicago apparaisse dans les journaux. »

Emma pensait qu’i y avait une autre raison à cela, plus obscure, mais ses sentiments d’affection brisés sa réflexion. La douleur se fit plus vive et elle sortit de ses pensées. Dave la fixait toujours, puis il relâcha son étreinte et murmura :

« Ce genre d’endroit est un point d’eau bien pratique : bruyant, emplis d’humains insouciant du danger qui les guette. Mais prudence est mère de sûreté. Des loups se cachent parfois dans le troupeau, même pour les miens. Des loups prêts à m’abattre… C’est pourquoi j’ai pris l’habitude de ne plus chasser moi-même. Connerie d’Inquisition ! Les chasseurs… Ces fanatiques hypocrites attachés à l’Eglise Vaticane qui diabolisent ceux de ma nature. Ils connaissent nos habitudes, nos tactiques et savent comment nous repérer. Ce ne sont que des humains, mais je suis vulnérable durant le jour. S’ils parvenaient à tromper mes sens et à me suivre jusqu’ à mon refuge. Certains… de mes frères de races peuvent sentir ma présence et pourrait vouloir interférer avec ma quête de nourriture. Mais toi tu sens la délicieuse odeur de l’Humanité. Tu n’as à rien à craindre, quoi de plus naturel qu’une jeune femme flirtant avec un homme pour ensuite le ramener chez elle ? Ainsi en te plaçant en première ligne, tout en te surveillant, je nous protége tous deux. Tu n’auras rien à craindre des autres Damnés, et moi je suis protégé des chasseurs. Cherchons maintenant mon apéritif de la soirée jeune fille, puis je te donnerais ta petite récompense… »

Emma, surexcité par l’idée de se nourrir à nouveau du Sang mystique du Vampire se sentait d’attaque. Mais elle sentit une lueur d’inquiétude apparaître soudain sur le visage de Dave.

Des loups prêts à l’abattre ?

Il ne croyait pas si bien dire…


Karen, de l’autre coté du bar, prêt de la porte d’entrée, avait amplifié ses sens pour entendre la conversation du suceur de sang. Des qu’il était entré, elle sentit que ce mec n’était pas claire. Une odeur bizarre. De cadavre, caché sous des tonnes de deo pour hommes. Elle n’avait encore jamais croisé de Vampire. Son Mentor, Griffe Sanglante, l’avait prévenu que de telles créatures existaient. Des blasphèmes vivant envers Gaïa, notre Mère Nature. Ces immondes parasites, parodie de la fusion entre la chair et l’esprit, étaient durs à trouver. Leur espèce semblait avoir érigé l’art du subterfuge en règle d’or, signe d’une paranoïa aigue évidente.

Et justifié.

Karen était une Uratha « une Femme Loup », descendante spirituelle de Urfafar : le grand Esprit de la Chasse, père de tous les Loups-garous, assassiné par ses propres enfants il y à de cela des millénaires. La mission de son peuple était de traquer, chasser et tuer les erreurs de la nature comme les vampires, les esprits de la haine et de la douleur, et d’autres choses plus bizarres encore. Le Monde était peuplé de créatures et de forces mystérieuses qui tentait de détruire le fragile équilibre de Mère Nature. Ou de détruire les Uratha. Sa Tribu, les vindicatifs Griffes de Sang, prônait que, dans le doute, la meilleure défense était l’attaque, et ordonnait la destruction sans se poser de questions des races surnaturelles étrangères. Tuer ou être tuer : c’est la seule loi. Le Vampire semblait considérer les humains comme du bétail. Karen, elle, les voyait plutôt comme des arbres : utile pour se cacher, poussant parfois en travers de sa route mais ce n’était pas un drame si ils mouraient au passage. Que le Vampire tue ou non ses victimes lui importait peu : son existence même était une aberration, selon les Lois de Luna.

Même s’il était, elle l’admettait, plutôt mignon…

« Hum je suis encore en chaleur… Enfin je vais pouvoir me défouler sur son corps, d’une manière ou d’une autre, » pensa t’elle.

En bonne chasseuse, elle imaginait la scène dans sa tête. Elle accroîtrait sa force et ses sens, laissant poussés ses crocs et ses griffes, révélant une partie de sa vraie forme. Une forme bestiale et puissante. Elle attendrait qu’il trouve sa proie. Sa poule (goule pardon) blonde lui trouverait un jeune puceau ou un vieux pervers d’ici une heure ou deux. Elle l’entraînerait dehors et lui viendrait, pour se nourrir. Pendant qu’il sera occupé à se sustenter, elle comptait bien se jeter sur lui, griffes sortis, pour lui arracher la tête. L’attaque doit être surprise et efficace. Les Vampires, d’après son mentor, ont d’incroyables capacités de régénérations et seul la décapitation, le feu ou la lumière du soleil peut les détruire. Dans le doute la déménbration était aussi une solution radicale. Il ne faut pas qu’il puisse réagir. Et si la blonde réagit, un bon coup de patte devrait l’envoyer au pays des songes. Même booster au sang de Suceur, un humain reste un humain : une créature faible et fragile, qui se complait dans l’illusion d’être au sommet de la chaîne alimentaire. Les humains avaient perdus leurs instincts, ils étaient incapables de…

Soudain la porte du bar s’ouvrir violement. Trois hommes armés, cagoulés, tenant des mitraillettes semi-automatiques venaient d’entrer dans la salle. Sans un mot ils ouvrirent le feu. Les balles sifflèrent, des verres se brisèrent et les premiers corps tombèrent. Karen, que ses sens sur aiguisés avaient averties, bondit sous une table qu’elle renversa, fragile bouclier. Dave n’eut pas les mêmes réflexes, et trois balles le traversèrent. Emme ouvrit de grands yeux et cria :

« Ta chemise… »

La chemise de Dave était pleine de sang. Celui d’Emma. Elle s’écroula lentement sur le sol. Une des balles qui avait traversé le Vampire finit sa course dans sa poitrine saillante. Dave ressentait vaguement la douleur provoquer par les balles. Les armes à feu avaient peu d’effet sur sa race, mais la perte brutale de sa si belle servante, Emma, revivait d’antiques émotions que le Vampire croyait disparut. La perte d’un être chère. La douleur. La peine. La colère…

Une lueur rouge traversa les yeux de Dave tandis que les gangsters arrosaient toujours le bar. Quelque chose de bestial, de maléfique, s’éveilla en lui. Quelque chose que Dave combattait depuis son Etreinte. Une Bête prédatrice qui grondait dans son esprit, profitant de sa colère pour faire entendre sa voix primale, amplifiait ses instincts destructeurs. Dave allait succomber… Dans quelques secondes il perdrait connaissance et se transformerait en un tueur sauvage et brutal, se jetant sur la source de sa colère. Mais Dave savait que cette décharge de haine aurait un prix à payer… Car relâchait la Bête une fois, rien qu’une fois, lui donner du pouvoir. On ne pouvait s’amuser à la dompter. Et si Dave ne parvenait pas à reprendre le contrôle de lui-même… Combien de Vampires, malgré des siècles d’expériences, avaient finis leurs non vies dans cet état pitoyable de prédateurs dégénérés, car ils ne s’étaient pas suffisamment contrôler ?

« GGRRRRRRRRRRROAAAAAAAAAARRRRRRRRRR »

Une créature mi fauve mi-animale sortit de dessous une table et se jeta sur l’un des gangsters encagoulé, dévorant sa jugulaire. La scène surréaliste sortis Dave de ses pensées, lui permettant de repousser sa Bête intérieur au fond de son esprit. Une bête, une vraie bête était entrée en scène semble t’il. La créature, un énorme loup bipède de trois mètres de hauteur, s’acharnaient sur le corps du malheureux mitrailleur fou. L’un de ses collègues fut si surpris qu’il recula trop rapidement et trébucha sur une chaise. Le dernier lâcha un juron et mitrailla la créature. Les balles touchèrent le Loup-garou, mais le gangster constata que la créature ignorait ses blessures. S’arrêtant de tirer quelques instants il remarqua que les plaies de l’hybride semblaient s’effacer à une vitesse hallucinante. Le Loup-garou tourna alors sa tête vers lui. L’homme lâcha son arme et se prépara à détaler, mais la Loup-garou le prit de court, agrippant sa jambe droite.

Le gangster au sol vit son confrère se faire déchiqueter par le monstre, et comprit que son arme était inutile. Il se releva et se dirigea vers la sortie de secours, près des toilettes. Au moment où il ouvrit la porte, il se sentit agrippé par une solide poigne. Dave venait de l’attraper par le cou et le décolla du sol. Le gangster fut surpris de voir avec quelle légèreté il se faisait soulever par ce jeune homme. Les yeux injectés de sang Dave sussura, dévoilant ses canines :

« Tu m’as fais perdre ma servante vermine ! Je suppose que tu ne m’en voudras pas de me dédommager en nature ? »

Puis Dave le mordit au cou, absorbant le sang qui coulait abondamment de sa victime. Il sentit le cœur du gangster s’affolait puis doucement ralentir. C’est instant d’extase sembla durer une éternité, lui faisant oublier le monstre qui déchiquetait un homme à quelques mètres de lui.

Dave lâcha le corps inconscient du gangster et se tourna vers l’hybride. La femme loup fit de même et grogna. Dave n’avait encore jamais vu pareil monstre. Il connaissait les rumeurs sur la bestialité et la fureur légendaire des Loups-garous (faisant passer la Bête des Vampires pour un caniche apprivoisé) mais en voir à l’action était une autre paire de manche…

Dave ne gagnerait pas dans un conflit au corps à corps. Même s’il pouvait augmenter sa force et sa vitesse, le fauve devant lui était trop imposant. Trop fort. Bien qu’immortelle, Dave n’était pas sur que son corps surnaturel survivrait aux immenses crocs et griffes de l’hybride. Il disposait du pouvoir de plier l’esprit des mortels à sa volonté, mais cela serait sans effet sur la créature. Dave connaissait un clan de Vampire sauvage et brutal, les Gangrels, qui, selon la rumeur, prétendait tenir tête à des meutes entières de Lupins, nuit après nuit.

Devant le monstre de muscles et de poils de trois mètres de haut, Dave doutait soudain de ces rumeurs… Ou alors les Gangrels étaient un clan qu’il valait vraiment mieux ne pas trop excéder…

La fuite était la seule issue. Dave pouvait, grâce au pouvoir de la Vitae, se dissimuler dans les Ombres environnantes. Mais il craignait le flair du Lupin. Même s’il se soustrayait à sa vue, il ne pouvait dissimuler son odeur, aussi ténu soit elle.

Sans crier gare, le Loup-garou s’élança alors, prêt à démembrer le jeune Damné. Dave n’eut pas le temps d’esquiver. Voyant au ralenti la créature s’élançait il pensa :

« Merde ! Je vais crever pour de bon cette fois ! »

Mais un flash blanc apparut et repoussa violemment le Loup-garou. Surpris Dave recula et il s’aperçut alors que quelqu’un d’autre avait survécu. Un homme d’âge mur, blond, tatoué de signes tribaux aux avants bras, récitait d’étranges poèmes. L’homme blond parlait une langue incompréhensible pour Dave. Mais cela semblait calmer le Loup-garou… Quelques secondes après, l’hybride se coucha au sol et commença à changer de forme. Perdant de la taille, du poids et des poils, une jeune femme rousse à demie nue apparut, l’air affolée et apeuré…

Karen avait repris ces esprits… Elle n’avait pas su contrôler sa Rage et avait laissé son coté Loup prendre le dessus. La fusillade surprise lui a fait perdre le contrôle de sa personne, libérant la Rage destructrice, fléau de son Peuple, qui était en elle. Une force extérieure l’avait aidé à reprendre forme humaine. D’où venait elle ? Elle était couverte de sang. Le sang de deux des trois gangsters. Le dernier gisait au pied de Dave, le Vampire qu’elle comptait tuer. Un autre homme se tenait devant les toilettes, parlant à voix basse comme un fou. Un peu déboussolée Karen cria :

« Putain c’est quoi ce bordel ! T’es qui toi connard ! »

Le jeune homme blond arrêta alors sa litanie de paroles incompréhensibles et déclara :

« Je suis Josan Crimms, conseiller commercial d’une grande boite de pharmaceutique et… et bien c’est compliqué. Je suis capable d’altérer la Réalité, comme vous. Je suis un Mage de l’Ordre d’Hermes. Compliqué non ? Pas autant que d’être un macchabée ou un homme fauve mais… »

Dave l’interrompit :

« Un mortel ? Disposant de tels pouvoirs ? C’est… intéressant. »

Très intéressant. Le Prince Maxwell, le plus puissant et influent Vampire de la ville, serait sans doute prêt à payer cher pour l’information.

Karen reprit alors :

« Tu es… un Akhta’na ! Akhta’na « un faiseur de miracle »… Les légendes dont donc vraies… Des homos sapiens, capables d’invoquer le pouvoir des Esprits comme nous… »

Karen grogna et ajouta :

« On m’a appris à tuer ceux de ta nature… Vous êtes des mortels capables d’altérer la matière. Vous forcez les Esprits de la Nature à vous obéir. Immondes profiteurs, sources de chaos et de déséquilibre. Es tu lié à ces hommes ? »

Josan prit un air grave et répondit :

« Oui… et non. Ce ne sont que des petites frappes, des gangsters locaux. Mais ceci m’inquiète plus. Rego Dominem ! »

Soudain une petite créature métallique apparut prés de Dave. L’araignée mécanique disposait d’un objectif semblable à une caméra. Elle se déplaçait suffisamment lentement pour que le Vampire la saisisse :

« Quel étrange artefact… L’Humanité fait vraiment preuve d’une ingéniosité stupéfiante en ce début du troisième millenaire ! »

Jason rétorqua :

« Ce n’est pas vraiment d’origine humaine… C’est un traceur. Ils sont à vos trousses. L’un des gangsters portait cette chose. Elle repère les créatures surnaturels, comme vous, ou les êtres comme moi. Les Déviants de la Réalité comme ils nous appellent. »

Intrigué mais méfiante Karen demande :

« Qui ils ? La Mafia ? Le gouvernement ? Une secte ? »

Jason fit léviter la chose des mains de Dave :

« Tout ça réunis en une seule corporation mondiale… Ils sont partout. Ils nous surveillent. Vampires, Loups-garous, Mages, fantômes… Ils ne désirent qu’une chose : tous nous voir effacer du tableau de la Réalité. Les mienes les nomme "Technocratie"et croyez moi sur ce point : ils haïssent tous ce qui est de près ou de loin lié au surnaturel en ce monde.»

Dave sourit :

« Sorcier, tes délires métaphysiques sur cette conspiration peuvent elles être plus précises ? »

Jason ferma un instant le yeux et dit :

« Ils vont arriver. Suivez moi et nous pourrons nous en sortir. Peut être… Tentez votre chance seule et vous mourrez. J’ai lu les signes du Destin, et seul notre union assurera notre survie. Faites moi confiance. Il y à tellement de choses que vous ne savez pas... »

Dave jeta un coup d’œil sur Karen puis sur Jason. Les parties de chasses monotones et les intrigues byzantines sans fin qui peuplés ces nuits depuis son entré dans la société Vampirique semblaient être rompu par cet étrange coup du sort… Apres tout que risquait il ? D’être tuer ?

Dave acquiesça.

Karen réfléchit… Elle devait prévenir les gens de son Peuple de ces histoires. Peut être qu’un ancien de la Tribu pourrait lui révéler si le Mage disait vraie. En tant qu’Uratha, elle savait d’instinct que l’union faisait la force et décida de remettre sa décision de contacter les siens à plus tard.

Jason sourit et dit :

« Bien suivez moi et méfiez vous : ils sont partout… »